Ecart de Pied Ferme/Feinte

L'écart de pied ferme

On l'appelle aussi écart-feinte. Il consiste à attendre la vache sans bouger, les pieds cloués au sol, mais au lieu de chercher à dévier la coursière, c'est l'écarteur qui s'écarte de sa trajectoire et tourne au dernier moment du côté qu'il juge le mieux indiqué. Dans ce type d'écart, l'écarteur est mieux à même de juger in extremis (par rapport à l'écart sur le saut expliqué dans une autre rubrique) les dispositions de la coursière.

Les différentes phases d'un écart de  pied-ferme exécuté par Elodie Poulitou

La Feinte

Cet écart procède des mêmes conditions que l'écart feinte. L'écarteur attend immobile, les bras croisés sur la poitrine, les pieds rivés au sol. Par une légère inclinaison du corps et de la jambe, il indique à la vache qui vient sur lui qu'il va tourner d'un côté... et au moment où celle-ci vient pour le frapper, il tourne subitement du côté opposé en pivotant sur un pied et en effectuant sa rotation. Il doit se trouver après l'écart à l'endroit où il était au moment de l'appel. Le coup d'oeil, la "vista" comme on dit dans le langage tauromachique, est une qualité primordiale ; mais il faut avoir aussi du cran, car pour prendre la coursière en défaut, il faut attendre à l'extrême limite et n'effectuer sa sortie que dans le berceau des cornes.

Jean-Marc Lalanne. Un très bel écart dessiné après une feinte

Parfois les feinteurs jettent leur mouchoir à terre et mettent les pieds dessus. A la fin de l'écart, si le mouchoir est toujours sous les pieds ou dans un périmètre très proche, cela prouve que l'écarteur n'a pas perdu de terrain, c'est l'écart parfait.

    C'est sur la feinte (attente bras croisés) que Jérémy Lafitte va dessiner son écart