Ganaderia de LA MECQUE

Reportage réalisé en Juin 2020

Aurélien  Vincent Moulia   Reportage   Aurélien Mondine - Vincent Moulia

 

- Vidéo -

 

- Présentation Générale -

 

La Mecque

 

Historique

Un père chauffeur pour André Larrouture, son premier voisin au Grand Beyrie s’appelant Jean-Charles Pussacq, il y avait peu de chances que Christophe Lacoste échappe à la fièvre coursayre.

Dès 16 ans, le voilà engagé aux côtés de Michel Agruna et Didier Laplace comme monteur d’arènes, clown et sur la tournée Intervilles.

Christophe Lacoste : « Nous avions une super équipe et il valait mieux parce qu’à l’époque monter des arènes c’était tout à la barre à mine ! Et une fois le spectacle fini, toute l’équipe se mettait à démonter les grilles, les loges et les gradins. »

Son père ayant acheté quelques vaches, Christophe s’essaie à l’entraînement et finalement se forme sur le tas, d’abord en famille, puis en équipe de seconde et enfin de formelle. Il a notamment entraîné plusieurs années à l’Armagnacaise avec Laurent Deyris ou Stéphane Courtiade, puis chez Dargelos, appelé pour dompter la fameuse Flamenca. Il a participé à lancer des jeunes à l’image de Serge Junca qui faisait alors le second.

Son retour au Grand Soussotte n’ayant pas été celui qu’il espérait, il a choisi de prendre une voie différente de celle tracée par son paternel. Pour lui, il aurait « dû rester acteur en formelle plus longtemps et partir seul plus tôt dans le métier de ganadero ».

La ganaderia de la Mecque voit ainsi le jour en 2016 et un an plus tard, c'est avec une propriété trouvée sur Castelnau-Chalosse que se concrétisent ses ambitions et sa passion. Christophe réalise ainsi son rêve de devenir ganadero landais et fait depuis briller la devise rouge et grise de l'élevage.

 

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Origines du bétail

Pour débuter, il réussit à récupérer, non sans encombres, un lot d’une vingtaine de vaches. Le procédé lui coûte cher mais il saisit cette opportunité et peut ainsi obtenir rapidement une liste d’étable lui permettant de passer le premier palier nécessaire.

Ensuite, il a procédé à des achats en fonction des opportunités dans quelques élevages réputés d’Espagne ou de Camargue tels Torrestrella, Miranda de Pericalvo, Los Galos ou encore dans le Sud-Ouest chez Bonnet (origine Cebada Gago).

Depuis, le ganadero dispose d’un lot de vaches suffisant afin d’en faire reproduire une partie à la maison. Cela lui permet de tester des croisements qu’il espère fructueux. En parallèle, il achète régulièrement des lots de jeunes vaches en essayant d’en voir un maximum passer le test de la cape. Pour lui, les aptitudes d’une vache à la corde peuvent se voir en piste lorsque l’animal affronte l’homme à la cape.

 

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Fonctionnement actuel

A l’achat de la propriété, la femme du vendeur a supplié Christophe de ne pas enlever le tracteur à son mari pour sa retraite. Depuis, l’ancien éleveur des lieux, qui habite en face de la ganaderia, vient lui donner un coup de main quotidiennement pour nourrir les différents lots de bétail. La passion rassemble les gens et l’entraide leur permet de fonctionner.

Cette aide compte énormément, avec les autres coups de main que les amis de la ganaderia peuvent amener au ganadero. En effet, pour vivre, ce dernier doit travailler à l’extérieur. Jusqu’à l’hiver dernier, il faisait le chauffeur en tant que saisonnier dans une filière de la coopérative Lur Berri. Cela lui permettait d’avoir des revenus complémentaires sur les saisons d’automne et d’hiver ; voir le printemps avec la livraison des produits phytosanitaires. Néanmoins, un incident l’a empêché de reprendre le travail lors de cet hiver 2019, aussi sa place ne lui sera peut-être pas conservée indéfiniment.

Aujourd’hui, le ganadero peut compter sur sa compagne Lucy, elle-même coursayre, pour l’aider. Elle suit toute la partie administrative qui comprend beaucoup d’heures passées au bureau (déclarations, suivi des factures, des contrats, des licences, des assurances, des dossiers agricoles,…). Ce temps bénévole s’ajoute à celui passé aux côtés de l’éleveur auprès de ses bêtes. Lucy aime « de loin, mais j’adore ! », être au contact des vaches lors des passages en couloir pour le vermifuge, la prophylaxie ou pour trier.

En piste, la cuadrilla défend les couleurs de La Mecque « pour se faire plaisir avant tout ». Le ganadero ne démarche pas souvent les acteurs, ce sont en général eux qui toquent à sa porte ou l’appellent en lui disant « je voudrais venir écarter/sauter chez toi ».

Au début, « Olivier Larrieule a dit oui de suite ; on a fait l’équipe ensemble. Momo (Jacques Morandin) se trouvait sur la touche ; puis cela a été le cas de Laurent, etc. ». Il peut compter sur des meneurs d’équipe à l’image aujourd’hui du chef Vincent Muiras ou du cordier Laurent Deyris. Ce sont ces deux hommes qui lui permettent d’avoir une équipe complète, faites de jeunes à former et d’anciens expérimentés.

Cela compte énormément pour Christophe Lacoste : « tant qu’il y aura une équipe qui tient la route, je ferai ce qu’il faut au niveau bétail ! ». En outre, pour lui, « il faut que l’équipe soit payée, puis après, pour vivre et faire tourner la ganaderia, il en faut aussi pour le chauffeur, les monteurs d’arènes et les vaches. ». L’argent est toujours un sujet délicat mais Christophe s’en défend, «Tu as le contrat « cuadrilla », après tu as le contrat « ganadero » qui souvent n’est pas important (à la vue du temps que cela demande) mais c’est pour passer auprès des organisateurs. »

Quand il compose ses lots, l’éleveur suit son instinct et parfois aussi les hommes de son équipe bien sûr. « Des fois, le chef de cuadrilla a raison, souvent il a tort. C’est compliqué de mettre tout le monde d’accord sur un lot complet de vaches. » Il sait compter sur Laurent Deyris notamment pour la composition des lots pour les courses festivals. « Il a le regard qu’il faut pour monter de beaux et bons spectacles. ».

Il n’est pas facile pour l’éleveur d’être aussi en piste en tant qu’entraîneur mais cela lui permet « d’y être et de voir le comportement de la vache au plus près». Par son expérience de la piste, depuis ses débuts en charlot jusqu’aux années passées en formelle, Christophe a l’œil et essaie de transmettre cela à ses coéquipiers de piste. « Parfois, les gars se montent la tête et se font peur rien qu’à l’évocation du nom d’une coursière ». Vaches et hommes doivent être dans les meilleures conditions possibles pour donner tout ce qu’ils sont capables de donner ensemble, ce qui compte pour lui « c’est le spectacle donné en piste. Le spectacle, c’est l’avenir ! »

 

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Alimentation du bétail

Travail quotidien s’il en est, la distribution des fourrages est essentiel à l’élevage des vaches landaises, comme leurs homologues domestiques. Ensilage de maïs, acheté à l’extérieur, et foin issu pour partie des prés de l’exploitation, garnissent les auges situées dans les différents parcs.

« Ici, je veille à ce que les auges soient pleines, les vaches s’en débrouillent plutôt bien. »

On peut imaginer la pénibilité de cette tâche tout au long de l’année au fil des différentes saisons compte tenu des nombreux allers retours qu’il faut à l’éleveur. Fin observateur de ses bêtes Christophe veille à ce qu’elles ne manquent jamais de rien. Il essaie de compléter la ration avec quelques céréales aplaties. Lors d’une saison de course classique, le lot des coursières bénéficie d’une ration en céréales et aliments concentrés (tourteaux) qui leur apporte l’énergie et les protéines nécessaires à leur régime sportif.

Pendant un temps il a pu bénéficier de ses connaissances professionnelles pour négocier des produits atypiques, tels la « bulle de maïs » qui était encore un déchet des silos il y a peu. Cela fait partie des expérimentations qu’il tente pour trouver la meilleure ration possible, avec un bon rapport qualité/prix. Prochaine idée, tester l’alimentation à base de maïs doux « je suis persuadé que ça peut donner de bons résultats en dosant bien le mélange, Michel Lassalle avait de très bons résultats avec cela. »

 

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Sélection & Reproduction

La ganaderia de La Mecque dispose de toros reproducteurs. Ainsi, les naissances permettent d’espérer de futures stars de la course landaise et autres spectacles taurins que l’on voit dans le sud-ouest. Christophe, comme ses confrères, mise sur les origines. L’encaste et la généalogie sont des paramètres qui influent sur la génétique à naître de façon aléatoire. Aujourd’hui, les produits qui vont être à essayer proviennent d’un père « 100% Santafé Marton ». Le prochain reproducteur est déjà là (il devait sortir en piste cet été) et une autre saison de monte se prépare.

Ce que recherche l’éleveur est très clair : « des vaches qui battent la piste ». Il leur faut du galop, de l’envie, de la race pour combattre et combattre encore l’homme qui les écarte ou qui les saute. « En deux ou trois départs, je l’ai analysée et je sais si elle pourra donner le jeu que j’attends d’elle. »

Cheptel & surfaces actuels

Avec une trentaine d’hectares sur Castelnau-Chalosse, une propriété sur Montfort et une autre sur Souprosse (sur laquelle la ganaderia bénéficie d’installations créées par Michel Lassalle) et quelques hectares de pinède appartenant à l’agglomération montoise, les trajets ne manquent pas dans le quotidien de l‘éleveur. « C’est surtout l’hiver que c’est compliqué. Il faudrait que j’arrive à regrouper l’essentiel sur Souprosse pour me faciliter la tâche. »

C’est qu’il faut de l’espace pour satisfaire les besoins des quelques 300 adultes (vaches, novillos et toros) auquel il faut ajouter les plus jeunes regroupées en lots autour du siège de l’exploitation.

Autres activités

Pour espérer dégager suffisamment de revenus pour faire tourner tout l’élevage, la ganaderia de La Mecque a investi dans les installations afin de pouvoir accueillir un peu de public. Une placita en dur, et bientôt couverte, trône aux abords des parcs d’élevage tandis qu’une bodega vient tout juste d’être peinte et offre une vue plongeante sur les lots de vaches à proximité.

« On peut accueillir des groupes, des individuels les week-ends en dehors de la saison de courses, mais aussi prévoir des événements particuliers comme des enterrements de vie de jeunes garçons ou filles, des repas de comités, d’entreprises… ».

Les devis se font sur demande, toutes les formules peuvent s’étudier avec visite des troupeaux, démonstration de course et/ou jeux d’arènes, repas, soirées à la bodega, etc... Les menus se prévoient sur réservation, selon la formule à construire ensemble. « Dans l’idéal, on aimerait accueillir au minimum l’équivalent d’un bus, mais on saura s’adapter. » La saison 2020 devait voir débuter cette nouvelle activité, mais le contexte en aura décidé autrement. Cela ne décourage pas ces passionnés qui en profitent pour aménager les lieux de la plus belle des façons et être prêts dès que possible.

 

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- Souvenirs d’une visite -

Ce que l’on peut dire, c’est que l’on est toujours très bien accueilli à la ganaderia de La Mecque. Lorsque nous arrivons, le ganadero est en train de soigner ses bêtes. Il fait un détour et nous demande de l’excuser, en nous invitant à nous rapprocher des parcs pour voir les vaches. Ce genre d’attention, qui n’a l’air de rien, en dit beaucoup sur le sens de l’accueil.

Nos échanges ont été ponctués d’une visite des installations ainsi que celle faite au champ au milieu des jeunes vaches qui forment une partie de l’avenir de la ganaderia.

Les questions sensibles sont évoquées, comme le sanitaire : « aujourd’hui, il y a de nombreuses vaches très bonnes à la corde qui sont positives à l’IBR*. Si l’administration ne nous aide pas, il faudra les abattre et ça va être très compliqué. ». Ce sujet inquiète les éleveurs à juste titre. L’essentiel des troupeaux landais provient de la camada espagnole, soumise à d’autres exigences sanitaires. Les tests effectués avant le départ de leur élevage d’origine, semblent donner des résultats différents une fois que les animaux sont testés en France. Ces incohérences, dues à des normes françaises voulues pour l’exportation, peuvent laisser planer des craintes quant à l’avenir des troupeaux landais.

Le contexte actuel aussi est évoqué : « si on peut lancer l’accueil de groupes à la ganaderia, ça peut nous aider à passer la saison. Sinon ça va être compliqué. » Quand on entend le ganadero nous dire : « Aujourd’hui, ma compagne a son salaire extérieur et heureusement vu le contexte. », on peut imaginer la difficulté qui s’annonce pour l’année à venir. Cela est d’autant plus important que « sur 2019, on n’est pas dans les clous ». Malgré l’engagement bénévole de Christophe et Lucy, des courses comme celles faites à Saint-Jean-Pied de Port ou Salies de Béarn, avec la saison estivale 2019 en dent de scie niveau météo, n’ont pas eu les résultats économiques espérés.

Pour l’équipe de la ganaderia de La Mecque, la course landaise de compétition ne les intéresse pas, « l’avenir est dans le spectacle ». « On y voit toujours les mêmes vaches, il y a toujours des points plus ou moins bien distribués, ça représente aussi des budgets conséquents pour les organisateurs. »

« Pointer un peu les secondes, pourquoi pas, mais il ne faut pas instaurer trop de compétition. »  L’éleveur de Castelnau-Chalosse prône le fait que les ganaderias de seconde accueillent une part importante du vivier des acteurs de demain. « Nous les formons, et souvent nous regrettons leur départ mais c’est comme ça. »

« Il faut changer, innover ». « Les comités voudront changer, ou n’auront pas les moyens de continuer ainsi. » « En Espagne, le recorte peut nous ouvrir la voie. Ils ont atteint un niveau qui nous pousse à nous remettre en question. »

Quant à l’avenir, le ganadero veut rester optimiste même si c’est de moins en moins évident : « Le bon temps de la course landaise est passé, ça devient de plus en plus compliqué. » L’importance des aspects financiers vis à vis des acteurs et des organisateurs est aussi un point de vigilance que souligne Christophe lors de nos échanges. « Pourquoi la Fédération n’établirait pas une grille de tarifs pour les contrats de spectacles ? Tout demande de l’entretien, des frais, et rien n’est gratuit. Les gens ne se rendent pas forcément compte de ce que cela représente. On ne peut pas leur en vouloir, il est difficile de s’y retrouver. » Le ganadero pointe du doigt certaines pratiques qui ont lieu et qui sont néfastes pour la survie de la course landaise d’aujourd’hui.

« La course landaise c’est notre culture, c’est la tradition d’ici. Même que tu ailles faire course ailleurs, tout se sait, tu n’as pas le droit à l’erreur. Même à 1000 kilomètres, il ne faut pas se moquer des comités. Ici ou ailleurs, il faut les mêmes spectacles, avec la même qualité. (…) C’est né ici, on ne la retrouve qu’ici, c’est un atout à mettre en valeur. »

Le ganadero n’est pas inquiet pour les gros comités qui pourront certainement continuer malgré tout ; mais il est plus sceptique pour les organisateurs plus modestes aux possibilités limitées. Il espère que dans les années à venir, il pourra « vivre de la course landaise sans devoir se battre face aux autres », mais il a conscience aussi qu’il faut savoir se faire une place ici et aussi ailleurs.

* voir les explications détaillées sur la partie « Sanitaire » dans la rubrique « Magazine » du site.

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Top Evasion

Photo Jean-Marie Crampes


Reportage  Michel Puzos / Photos Jean-Marie Crampes


A l'aube, une fine pellicule blanchâtre recouvre les prairies pomaréziennes. L'air est vif, mais les premiers rayons du soleil vont dissiper très vite la gelée du matin. C'est un temps idéal pour rendre visite à la Ganaderia de la Mecque, nouvellement installée et prête à fonctionner en 2016, et à son mentor Christophe Lacoste.
Après sa présentation à Pomarez voici quelques jours, nous voulions voir d'un peu plus près les coursières qui s'étaient illustrées ce jour-là, et bavarder avec le nouveau ganadero. Christophe Lacoste vient en effet de franchir le pas et de coiffer une nouvelle casquette.

"Après de nombreuses années passées dans l'arène comme "charlot" et entraîneur, voici que je réalise enfin mon rêve, nous confie Christophe Lacoste, celui d'être ganadero et de vivre pleinement ma passion pour le bétail".

A le voir et à l'entendre nous parler de ses vaches, alors que nous l'accompagnons dans les corrales, inutile de nous faire un dessin, c'est bien la passion qui anime le ganadero.

Christophe Lacoste connaît la course landaise sur le bout des doigts. Il la pratique depuis son plus jeune âge, ayant débuté à la Dal, dans l'équipe de seconde, comme "charlot". Les spectacles comico-taurins étaient très prisés à cette époque, ils le sont toujours d'ailleurs, et l'approche que l'on a du bétail dans ce genre d'exercice est très formateur, et même un atout pour le connaître et le comprendre. Durant ces années, il apprendra tout de son maître Michel Agruna, de Mouguères à Saint-Jean de Lier.

Christophe devient ensuite entraîneur au Grand Soussotte, puis en 1998 à l'Armagnacaise, avec Laurent Deyris puis Stéphane Courtiade, dans la cuadrilla dirigée par Janick. Il passe aussi trois années chez Dargelos, appelé pour "dompter" la célèbre Flamenca. Car Christophe, au bout de toutes ces années, a acquis toutes les techniques de l'entraînement, notamment sa façon toute particulière d'amener une vache au refuge avec ses fameux "rasés". Il possède cette faculté de comprendre très vite le comportement d'une bête et d'adapter ses gestes pour un bon "lâcher". Cette connivence avec le bétail a fait de lui l'un des meilleurs entraîneurs. C'est sans doute la raison pour laquelle on a fait appel à lui pour tous les festivals "Art et Courage" qui se sont déroulés à Pomarez.

Ces dernières années, Christophe Lacoste était revenu au Grand Soussotte, toujours comme entraîneur et aussi pour former des vaches, rôle dans lequel il excelle. Mais 2016 marquera donc un nouveau départ.

"Je ne veux pas brûler les étapes, souligne le futur ganadero. J'ai investi dans du matériel, indispensable à la course, et dans le bétail. Je dispose aujourd'hui d'une cinquantaine de vaches d'origines et de provenance diverses -Marquis de Domecq, Cobaleda, François André, Antonio Perez Tabernero, Cebada Gago, Miranda...- et je suis confiant quant à leur comportement et leur avenir".

Nous suivons Christophe dans les corrales, accompagnés des photographes Jean-Claude et Jean-Marie, de Bernard Pandelé, et sans doute de celui qui a le bon oeil pour donner un avis, Didier Goeytes. A notre approche, les vaches se sont rassemblées, tantôt en ligne comme si elles avaient compris que les photographes étaient là et qu'il fallait faire bonne tête et bonne corne, tantôt en groupe, tournant au centre de la piste, se montrant face à nous l'une après l'autre, comme le jour d'un défilé de mode.


Le lot est magnifique, des vaches d'un beau gabarit, bien faites, avec de la tête, très bien armées. Didier a déjà fait son choix, la blanche lui plaît énormément. Mais la noire elle aussi est magnifique, tout comme la rousse d'ailleurs. Elles feront sûrement les beaux jours des arènes. Il y a là aussi les petites velles qui accompagnent les grosses et ne demandent qu'à s'émanciper. Christophe ouvre les portes du parc et les fait passer dans la prairie, elles ne demandent pas leur reste et s'ébattent joyeusement.

"Ce magnifique lot de nouvelles, vous allez le revoir très vite, nous confie Christophe. J'ai des projets que je vous dévoilerai au début de l'année prochaine. Et vous ne serez pas déçus".

Nous changeons d'horizon et nous voilà maintenant dans la prairie d'en face, à la rencontre de bêtes bien connues. La blanche Brasilia se fait vite remarquer, ainsi que Garrocha (Précilia) qui a fait cette année les beaux jours de la formelle. Elles passent près de nous au grand galop, effectuant un aller et retour très apprécié de nos photographes.


Il n'y a pas de doute, Christophe Lacoste est bien armé pour effectuer sa première année de ganadero.

"Depuis la course de présentation, la cuadrilla s'est encore étoffée, précise-t-il. Olivier Dugène, Manon Mora (la fille de Patrice Mora l'ancien entraîneur), et Olivier Larrieule viendront épauler la cuadrilla d'Eric Sucère".

Les bêtes sont revenues dans l'enclos, après s'être dégourdi les jambes. La blanche, la noire, la rousse... sont toujours aussi belles. Mais midi approche, il est grand temps de les laisser à leur râtelier. Christophe Lacoste jette un dernier coup d'oeil sur ses bêtes, mais il est clair que son regard est maintenant tourné sur 2016 et sur l'envol de la Ganaderia de la Mecque. Bonne chance à lui et à sa cuadrilla.

Pour contacter Christophe Lacoste : 06 07 23 68 62 ou au bureau 06 18 12 06 89

 

Date de dernière mise à jour : 20/08/2020