Jean-Louis DEYRIS

Ganaderia Jean-Louis Deyris

 

 GANADERIA JEAN-LOUIS DEYRIS

couleurs vert et blanc

Passion et Travail : les secrets de la réussite du ganadero d'Amou

Non loin des rives du Luy et de la Técouère se situe la Ganaderia de Jean-Louis Deyris. Il a pris la succession de son père (voir l'histoire de la Ganaderia Paul Deyris "Rubrique Histoire des Ganaderias") et s’est fait un nom en course landaise. Il n'a pas vécu sur les acquis, mais il est allé de l'avant. Il a su tirer parti des enseignements familiaux mais en même temps il a parié sur l'avenir, sur les évolutions nécessaires, s'entourant de personnes fidèles et de qualité.
Travail, sacrifices, passion, fidélité… tels pourraient être les qualificatifs qui résument la vie du ganadero Jean-Louis Deyris. Pour s'en convaincre, il suffit de l'écouter, d'écouter ses amis et tous ceux qui qui lui font confiance depuis de très nombreuses années.

Jean-Louis Deyris, est-ce que cela a été facile d'assurer la continuité ?

 - Oui, cela a été facile car le rail était tout tracé, la clientèle était déjà là. Je baignais déjà dans ce milieu, je savais quels en étaient ses avantages et ses inconvénients, je connaissais le travail. En plus c'était un choix de ma part, puisque j'ai quitté l'école dans le but de travailler à la ganaderia. Et à partir du moment où j'ai pris seul les commandes, mon but a consisté à faire progresser cet outil de travail que l'on me confiait et je pense y être parvenu par mon travail.

Êtes-vous autant éleveur que ganadero ?

 - En fait les deux fonctions sont importantes. Pour les résumer je dirai que l'éleveur c'est celui qui a la passion du bétail, et le ganadero c'est le commercial, celui qui doit « vendre » ses spectacles, traiter avec les comités, faire en sorte de satisfaire le public qui paie sa place, former les équipes… Je m'intéresse à ces deux aspects du métier, même si j'ai sans doute privilégié le côté « ganadero » au côté éleveur. Pourquoi ? tout d'abord parce que pour faire de l'élevage il faut de vastes espaces, et l'espace n'est sans doute pas suffisant chez moi ; et puis parce que pour attendre une bonne coursière née à la ganaderia il faut attendre 5ans, et en 5 ans on a eu le temps d'acheter des coursières « prêtes à l'emploi ». Parfois je regrette de ne pas m'être penché davantage sur l'élevage, mais comme je vous l'ai dit c'est un choix que finalement, au vu des résultats, je ne regrette pas.

 Quelles sont les grandes coursières issues de votre élevage ?

 - Je citerai dans le passé Estanita, Sandra, Pacherine, Suerte, Laurenzia, Salsa, Naranka, Listone, Zamora, Folga… mais aujourd'hui je fonde de gros espoirs sur Ibiza.

Où s'effectuent vos achats ? 

 - J'achète principalement en Espagne.

Chez quels éleveurs ?

- Principalement Banuelos ; des Monte Alto; et puis aussi des Raza del Portillo, le plus vieux sang espagnol qui n'a jamais été coupé.

Tout le monde s'accorde à dire que la fidélité, l'amitié… sont les garanties du label Deyris… fidélité des écarteurs qui restent longtemps chez vous, fidélité des comités qui vous renouvellent leur confiance. Qu'en est-il ?- D'abord je vous dirai qu'il y a une très bonne entente avec les comités. Et c'est vrai aussi une grande fidélité. Pour preuve, certains comités déplacent leurs dates de fêtes pour nous avoir sur leurs affiches.
Et puis je n'oublie pas aussi que certains petits comités ont du mal à gérer l'organisation d'une course ; il leur faut organiser des bals, des lotos, pour avoir ensuite un budget suffisant à l'organisation d'une course landaise. Nous avons presque l'obligation morale de produire un bon spectacle et de les satisfaire.
En ce qui concerne mon équipe, nous avons conservé un caractère familial à nos relations. Chez Deyris ce sont des repas pris en commun, une convivialité de tous les jours. Tenez par exemple, personne n'a oublié de présenter les vœux. Mais c'est aussi le respect ; et s'il n'y a pas de barrière entre le ganadero et ses hommes, il y a un profond respect de part et d'autre. Un véritable esprit de famille, comme autrefois.
Tout cela réuni fait que nous sommes motivés, autant les hommes que le ganadero

Comment jugez-vous la course landaise aujourd'hui ? va-t-elle dans le bon sens ? ou bien souhaiteriez-vous la voir évoluer différemment ? Auriez-vous des idées à suggérer ?

- Nous les ganaderos, nous acceptons les décisions. Il y a un très bel outil de travail. La chaîne de télévision Alegria a fait un gros travail pour faire connaître la course landaise ; hélas elle n'a pu poursuivre. Maintenant il y a internet et le travail que vous faites.
Mais la course landaise n'est pas assez reconnue, même dans notre région. Elle a pourtant de beaux jours devant elle. L'école taurine amène des jeunes, sur la piste mais aussi dans les gradins. D'ailleurs sur les gradins on voit maintenant un bon mélange de toutes les générations, des plus jeunes jusqu'aux bérets des anciens coursayres.

Y aurait-il une autre vie possible pour Jean-Louis Deyris sans la course landaise ?

- Non. Je n'ai connu que ça, c'est ma vie. En plus de ma passion pour cette activité, j'ai fait des rencontres, établi des relations, noué des liens… tout cela a été très enrichissant sur le plan personnel. Les problèmes sanitaires que j'ai rencontrés en 2008 auraient pu me faire quitter mon activité. Mais nous avons fait les traitements nécessaires, cela a été un très gros travail, des journées très éprouvantes ; mais j'ai pris la décision de continuer mon activité.

Depuis 2011, Jean-Louis Deyris a un nouvel associé en la personne d'Eric Merville. Entraîneur, puis cordier (il fut élu cordier d'argent à Nogaro), Eric Merville a rejoint la Ganaderia Deyris en qualité de Ganadero et de Cordier pour les courses formelles.

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151 photos pour mieux découvrir la Ganaderia de Jean-Louis Deyris

Armés de nos appareils photos, nous avons pu suivre Jean-Louis Deyris à travers les parcs, les prairies et les sous-bois de sa Ganaderia. Une très belle journée au milieu du troupeau, entre marraines et nouvelles... toutes ont consenti à nous approcher et à fixer nos objectifs. A nos côtés, Jean-Louis Deyris nous a parlé de sa passion pour le bétail et pour la course landaise et nous a décrit son travail, ses dures journées, ses espoirs pour les prochaines courses. Nous avons quelque peu flirté avec les coursières qui seront en piste dimanche prochain, toutes dans un état irréprochable, mais nous avons été impressionnés par les belles nouvelles qui se trouvaient dans un enclos près du ruisseau qui longe la propriété. Une journée comme nous les aimons, au milieu du bétail, et en compagnie d'un passionné. Merci à Nadine et Jean-Louis Deyris pour leur accueil.

 

 

Quelques anciennes cuadrillas de la Ganaderia Deyris

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021