M ) Momuy/Monlezun d'Armagnac/Mont de Marsan

Momuy

Momuy

Aficion quand tu nous tiens ! La municipalité de Momuy, l'ancien maire Christian Dumas, le nouveau maire David Noguès (ancien écarteur), le comité des fêtes et tous les tauromaches de cette cité avec à leur tête David Noguès, Bernard Lansaman et bien d'autres personnes, ont oeuvré pour que la course landaise passe à la vitesse supèrieure dans ce village d'un peu plus de 400 âmes. Finies les grilles (même si elles attiraient du monde)... Momuy a été dotée de très belles arènes et d'une magnifique piste.

La municipalité a voté les subventions pour le matériel... et une quarantaine de bénévoles (avec même de nouveaux arrivants dans la commune) se sont retroussé les manches et ont effectué les travaux. L'organisation a été parfaite et l'on peut même parler d'aventure humaine tant il y a eu de passion et de solidarité pour aboutir. 

Le 17 janvier 2009, David et son frère travaillaient sur le chantier des loges lorsque Course Landaise Magazine était venu leur rendre visite, et leur accorder une petite récréation (pour ne pas dire leur faire perdre leur temps). Vu d'en haut, de la place de l'église, ces arènes sont vraiment belles avec les talanquères et les refuges en bois, et les couleurs châtoyantes de la tribune de face et de la piste qui éclairent l'ensemble. Mais vu d'en bas c'est impressionnant tant la piste est grande, tant en longueur qu'en largeur. 

Ce fut ensuite au tour des loges, au nombre de 14, parfaitement étudiées pour la répartition et le cloisonnement, d'être bâties. Puis une autre tribune a été installée au-dessus sur la plate-forme en dur.

Le 14 juin 2009, tout était prêt pour la grande fête inaugurale et la première course.

La municipalité s'est ensuite dotée en 2012-2013 d'une magnifique salle de réception qui surplombe les arènes. Peut-être permettra-t-elle un jour d'assister aux courses tout en déjeunant ou en prenant un verre (selon l'exemple des restaurants d'hippodromes), un confort tout particulier pour les coursayres, et une autre façon de voir les arènes et la course.

Par ces temps un peu difficiles, force est de constater qu'il y a des courageux, animés d'une grande passion, et qui veulent aller de l'avant. D'autres ont pris exemple depuis et de nouvelles arènes ont vu le jour comme à Campagne ou à Renung.

 

Monlezun d'Armagnac

L'histoire de la course landaise, c'est aussi l'histoire des villages et de tous ceux, connus ou inconnus, qui ont oeuvré avec force et talent, par leurs idées et leur travail, au développement (parfois au maintien) de la tradition taurine landaise. Ici on construit ou l'on restaure, là on invente des programmations plus attrayantes, des spectacles différents et attirants... mais surtout l'on veille à l'essentiel, à savoir que la course landaise reste le spectacle incontournable des fêtes. Voilà pourquoi, des plus anciens aux plus récents, nous voulons rappeller à votre mémoire quelques uns des évènements qui honorent ces villages et ces hommes et femmes qui se sont battus pour qu'y vive la course landaise. 

Il y a 20 ans, le 23 Septembre 2000, Monlezun d'Armagnac était à l'honneur avec pour la première fois l'organisation du championnat de France des jeunes. Retour sur cette épopée... Ce championnat, c'était une première fédérale, amplement méritée pour une équipe d'amis qui avaient su faire naître puis grandir leurs arènes à côté du château.

Au départ, le pari paraît insensé. Eriger des arènes dans un village de deux cents âmes à peine relève d'un rêve un peu fou. Et pourtant, la tâche n'effraie pas une poignée d'amis, tous habités par cette passion pour la course landaise, Roger Lafitte, Georges Ducom, André Sauques et Georges Nicou. En 1953, ils décident d'organiser la première course landaise de l'histoire locale. Leur idée, leur projet, font ricaner... mais la passion décuple les forces et l'envie, et finalement cette course landaise a bien lieu, sur un terrain de basket en terre battue, avec des chars à boeufs et des bétaillères en guise de gradins et de loges... comme à l'ancienne, lorsque les édiles ne voulaient plus voir courir vaches et toros dans les rues et avaient imposé les combats sur des places fermées de barricades. Ce jour-là, la ganaderia Pabon est à l'affiche, et le public accourt, tout autant attiré par l'aficion que par la curiosité. Et c'est un vrai succès.

Dès lors, ces pionniers de la première heure n'auront de cesse que d'améliorer l'infrastructure et de faire de Monlezun d'Armagnac une place forte de la course landaise. L'hiver suivant, le chêne nécessaire à la construction des gradins, des loges et de l'enceinte qui clôturera la piste de 40 mètres est prélevé dans la forêt communale. Désormais Monlezun a ses arènes, et les ganaderos vont se succéder durant les fêtes patronales... Pabon, puis Larrouture avec son inoubliable trio (Maxime, Forsans et la fameuse Zébra qui par deux fois en 1960 et 1963 fut seconde du concours de la corne d'or), puis Labat, avec ses champions gitans, qui deviendra un fidèle de Monlezun et assurera durant 40 ans la course des fêtes patronales.

Pour organiser ces courses, il faut de l'argent. Aussi les membres du comité décident de louer l'infrastructure en bois à tous les comités qui veulent organiser des courses mais qui n'ont pas d'arènes. Ainsi les arènes démontables de Monlezun circulent sur le territoire, à Urt, à Tarbes, à Layrac dans le Lot... Les profits de cette location sont appréciables... mais tout cela demande du temps, beaucoup de temps, et du travail. Aussi en 1958, une seconde étape est franchie, et le comité décide d'abandonner le bois et de louer aux arènes voisines de Monguilhem son pourtour métallique. Et puis, nouvelle étape, il est décidé de bâtir une enceinte en dur.

Dernière étape enfin en 1997-1998 : le maire Jean Soubabère apporte son aide et celle de la commune pour la construction de gradins en dur.

Une chose est sûre, sans l'aide des bénévoles rien n'aurait été possible. Aussi, pour tous ces copains qui ont oeuvré depuis 1953 à l'implantation des arènes, c'est une fierté bien compréhensible de voir leur village doté définitivement d'arènes en dur, d'une capacité de 1200 places, et de pouvoir recevoir les plus grandes équipes et les plus grands évènements.

Inaugurées le 5 Juillet 1998 et baptisées par l'abbé Gérard Dufau (l'aumônier de la course landaise qui vient de disparaître), les arènes de Monlezun d'Armagnac s'apprêtent donc à vivre en cette année 2000 le championnat des jeunes (il sera remporté par Jérôme Darblade), une reconnaissance fédérale pour tout le travail accompli, un grand honneur pour ceux qui ont tant travaillé à leur projet, sans relâche et avec au coeur toujours la même passion.

Aujourd'hui hélas, la plupart de ces pionniers et de ces bénévoles ne sont plus là. Seuls leurs noms gravés sur des plaques aux entrées des arènes rappellent leur souvenir, et ils l'ont bien mérité. Leurs arènes, celles de Monlezun d'Armagnac, quant à elles, resteront à l'ombre du château, pour l'éternité.

Monlezun d'Aarmagnac

Photo Jean-Claude Dupouy

Mont de Marsan

Mont de Marsan

Les arènes du "Plumaçon", ainsi nommées d’après le mot gascon “Plumassoù” qui signifie “petite plume, duvet” (Mont de Marsan et sa région sont une terre d'élevage), sont des arènes de première catégorie situées au chef-lieu du département français des Landes, membre de l’Union des villes taurines françaises

Un peu d'histoire

Mont-de-Marsan organise des courses de taureaux dès le XVIIème siècle. À cette époque, la jeunesse montoise élit deux tenanciers, l'un en ville, l'autre dans les faubourgs, chargés d'organiser des lâchers de taureaux et de bœufs dans les rues. La place Saint-Roch accueille dans un premier temps les arènes principales de la ville.

Mont de marsan place st roch tauromachie 1

Corrida place Saint-Roch. Reconstitution de L. Frontère d'après un croquis de M. Lansalade

Devant l'affluence des spectateurs dans des arènes de construction chaotique, la ville doit intervenir pour imposer des normes. Vers la fin du XVIIème siècle, les Montois installent sur la place un amphithéâtre en bois digne de ce nom. D'une capacité de 2000 spectateurs, il est monté de manière itinérante à cet endroit ou sur la place de la Tannerie pour la tenue des jeux taurins. Jugées dangereuses, ces courses sont finalement interdites. Quand Richelieu apprend que les villes landaises outrepassent cette interdiction, il déclare que « les villes de Mont-de-Marsan, Dax, Tartas et Saint-Sever devront construire chacune un cirque entouré de barrières élevées et solides, environné de gradins pour les spectateurs ».

En plus de la place Saint-Roch il existe d'autres arènes de quartier :

  • à Saint-Jean d'Août sur l'actuelle place Raymond Poincaré
  • à Nonères sur l'actuelle place Francis-Planté ou sur la place du Port de Campet (actuelle place Nonères)
  • à Saint-Médard sur l'actuelle impasse des Erables

Dans le centre, d'autres places accueillent des courses :

  • la place des Tenailles (l'actuel square des Anciens Combattants
  • la place Saint Louis

Le 19 juillet 1878, veille des fêtes de la Madeleine, les arènes brûlent place Saint-Roch. La population pense à un acte criminel et s'en émeut. Mûrit alors l'idée d'une construction en dur, moins vulnérable, qui aboutira à la construction des arènes du Plumaçon.

Ces nouvelles arènes, telles qu'on les connait aujourd'hui, sont l'œuvre de Jules Dupouyd architecte de la ville de Mont-de-Marsan, qui dépose les plans de son projet le 20 janvier 1889. Le marché est divisé en cinq lots, dont un est attribué à M Despagnet pour les travaux de terrassement et de maçonnerie. Au bout de cinq mois de travaux seulement, les arènes sont édifiées à l'emplacement des champs et vignes de la métairie du Plumaçon dont elles tirent leur nom. L'inauguration, célébrée le dimanche 21 juillet 1889 est suivie par trois jours de festivités.

Pendant la Première Guerre Mondiale les fêtes sont suspendues et les arènes sont transformées de septembre à décembre 1914 en un lieu de détention des soldats allemands faits prisonniers, valides ou peu blessés. Les soldats plus gravement atteints sont quant à eux dirigés vers le lycée Victor Duruy transformé en hôpital de fortune, tandis que les morts sont enterrés au cimetière militaire allemand de Mont de Marsan.

Mont de Marsan guerre 14-18 prisonniers allemands

Prisonniers allemands dans les arènes

Devenues trop exigües, les arènes, d'une capacité initiale de 4000 places, sont restaurées et agrandies en 1933 pour passer à 7100 places. Franck Bonnefous, l'architecte chargé du chantier, réalise une étude de style des arènes espagnoles (andalouses) au début des années 1930 et s'inscrit dans la mouvance architecturale régionaliste de l'époque pour mener à bien cette restauration.

L'édifice actuel est de forme polygonale, composé de 64 travées ponctuées de contreforts en escalier. La structure est réalisée en béton armé. Les tribunes sont agrandies de gradins supplémentaires grâce à un système d'encorbellement vers l'extérieur. Les parois extérieures sont percées de baies de forme ogivale ou rectangulaire, fermées par des claustras en béton. Les toreros vainqueurs, portés a hombros, sortent désormais par un portail d'honneur flanqué de deux piliers massifs, semi-circulaires, surmonté du blason de Mont-de-Marsan. Un bâtiment annexe contient une infirmerie et une écurie.

La nouvelle inauguration a lieu le 16 juillet de la même année 1933, marquée par une novillada de Martial Lalanda. 

 

Mont de Marsan avant la reconstructionMont de marsan avant la guerre

Les arènes et le toril à l'origine

La construction d'une chapelle est envisagée dès 1956 « à la demande insistante des matadors », mais n'est réalisée qu'en 1962 pour raison budgétaire. D'une superficie de 8 mètres carrés, elle est dotée en 1963 d'un autel occupé par une statue de la Vierge de Macarena (du nom d'un quartier et d'une église de Séville) et d'un vitrail d'un mètre de diamètre réalisé par R. Clercq-Roques, figurant une muleta.

Les arènes ont donc une capacité d’accueil de 7100 places et sont en béton armé. Elles accueillent chaque année en juillet les corridas et novilladas des fêtes de la Madeleine, ainsi que des courses landaises, le grand concours landais des fêtes et divers spectacles taurins et musicaux.

Les arènes ont été labellisées “Patrimoine du XXème siècle” pour leur qualité architecturale.

L'édifice actuel est inspiré du modèle des arènes andalouses, il est de forme polygonale, composé de 64 travées ponctuées de contreforts en escalier. La structure est réalisée en béton armé. Les tribunes sont agrandies de gradins supplémentaires grâce à un système d'encorbellement vers l'extérieur. Les parois extérieures sont percées de baies de forme ogivale ou rectangulaire, fermées par des claustras en béton4. Les toreros vainqueurs, portés a hombros, sortent désormais par un portail d'honneur flanqué de deux piliers massifs, semi-circulaires, surmonté du blason de Mont-de-Marsan. Un bâtiment annexe contient une infirmerie et une écurie.

Plus récemment :

Les arènes du Plumaçon ont été régulièrement l’objet d’aménagements esthétiques, fonctionnels ou sécuritaires. En 1990, la place Stanislas-Baron a été réaménagée face aux arènes et a accueilli “La Force”, une œuvre majeure du sculpteur Raoul Lamourdedieu qui symbolise l’affrontement de l’homme et de l’animal, thème évocateur des jeux tauromachiques.

Le 17 juillet 1992 est inaugurée devant l'entrée principale la statue Le Torero, œuvre réalisée la même année par le sculpteur Mauro Corda. Le 19 juillet 1992, deux jours plus tard, cette même entrée principale est rebaptisée entrée Nimeño II en hommage au matador décédé quelques mois plus tôt.

Mont de marsan

Une statue en hommage à la course landaise a été inaugurée en 2018 devant les arènes du Plumaçon. Cette statue représente une vache de course landaise avec un écarteur et a été réalisée par Michel Dubos, ancien champion des sauteurs de course landaise et huit fois champion de France. L’inauguration a eu lieu le 17 juillet 2018, à la veille de l’ouverture des fêtes de la Madeleine, et a été suivie par des centaines de personnes et de tauromaches. La statue est en métal et a été installée sur l’esplanade Georges Dubos, du nom du critique taurin Georges Dubos, originaire de Mont-de-Marsan.

Mont de Marsan

Date de dernière mise à jour : 11/03/2024